À FLEUR D’ATELIERS parcours métiers d’art – Musée de la Vie romantique

En résonance avec l’exposition LE POUVOIR DES FLEURS, PIERRE-JOSEPH REDOUTÉ (1759 – 1840)

26 AVRIL – 1 OCTOBRE 2017

À l’occasion de la première rétrospective française consacrée à Pierre-Joseph Redouté, Ateliers d’Art de France et le musée de la Vie romantique co-présentent une exposition en deux volets célébrant le motif de la fleur.

Pierre-Joseph Redouté (1759-1849) est connu pour ses roses, liliacées et autres plantes exotiques dessinées sur de précieux vélins, avec une précision savante et des coloris éclatants. L’œuvre de celui que l’on surnomma le « Raphaël des Fleurs » témoigne de la préoccupation grandissante pour la classi cation, l’identi cation et la collection des plantes et il contribua à l’âge d’or des sciences naturelles.

L’engouement pour la fleur sublimée par Redouté atteint les particuliers et ses motifs sont largement diffusés dans les productions manufacturières. Les soyeux lyonnais créent de nouvelles étoffes aux lignes végétales, tandis que papiers peints, porcelaines, broderies et peintures rendent hommage à la botanique.

Dans les espaces temporaires du musée de la Vie romantique, l’exposition Le pouvoir des Fleurs, Pierre-Joseph Redouté (1759-1840) présente 250 peintures, aquarelles, objets d’art et vélins, témoignant de l’influence de son œuvre à l’époque romantique.

Si la fleur est une source d’inspiration centrale pour les arts décoratifs au XIXe siècle, les artistes de la matière en sont toujours imprégnés aujourd’hui. Sous quelles formes revisitent-ils ce thème ?

Ateliers d’Art de France propose d’y répondre par un parcours de créations métiers d’art inédit.

Argent, bronze, coton, émaux sur cuivre, grès, laine, mosaïque, papier, plâtre, plume, porcelaine, silicone, soie, terre crue, verre… 26 créateurs façonnent la matière pour réaliser une quarantaine d’œuvres originales qui prendront vie dans le jardin et les salles de la collection permanente du Musée de la Vie romantique.

Alors qu’un certain nombre de créateurs s’inscrit dans la plus pure tradition des arts décoratifs français, tel Samuel Mazy, euriste-porcelainier, d’autres revisitent la fleur avec humour ou poésie.

Isabelle Poupinel, céramiste, réinterprète l’herbier, premier objet de collection des amateurs de promenades fleuries ; Christine Coste vient littéralement abattre avec ironie la fleur, symbole de l’histoire de l’art. D’autres privilégient la charge romantique de l’ancienne maison-atelier d’Ary Sche er. Ainsi, Kyoko Sugiura a créé spécialement une toile brodée de perles nes en hommage à la relation tumultueuse entre George Sand et Frédéric Chopin. Tzuri Gueta investit la rocaille du jardin d’hiver avec ses lianes de soie et de silicone, tandis que Sarah Radulescu redonne vie à un fauteuil des collections permanentes du musée.

Les créateurs : Alexandra Carron, Cécile Chareyron, Christine Coste, Agnès Debizet, Corinne Dorlencourt, Antonella Fadda Ha af, Ferri Garcès, Tzuri Gueta, Félicité L, Hélène Lathoumétie, Bruno Livrelli, Stéphanie Martin, Samuel Mazy, Laurence Oppermann, Brigitte Pénicaud, Fabienne Picaud, Martine Polisset, Isabelle Poupinel, Sarah Radulescu, Marie Rancillac, Lise Rathonie, Angèle Riguidel, Bertrand Secret, Kyoko Sugiura, Valérie Tan n, Françoise Tellier-Loumagne.

 

4 – Marie Rancillac, Hommage, 2011, ©DR

5 – Martine Polisset, Bouquet d’Arums, 2017, ©Edith Andréot

6 – Sarah Radulescu, Floraison, 2017 ©Cristian Radulescu

7 – Valérie Tanfin, La Rumeur du Monde (Détail), 2017 ©DR

8 – Kyoto Création, Chaos, 2017 ©Takeshi Sugiura

MUSVERRE – Alexander Ketele – Mémoire du paysage – 1 avril – 27 août 2017

Alexander Ketele fut invité en résidence à Sars-Poteries en 2014, suite à un appel à projet autour de la commémoration de la Première Guerre mondiale. Cette thématique a poussé l’artiste à s’intéresser de plus près aux paysages tru és de trous d’obus dans la région de Vimy (Hauts-de-France). Toutes les bosses et les cavités que l’on observe sont en fait les traces de bombes ou de tranchées, séquelles de ce conflit qui a ensanglanté le nord de la France. Cette période horrible a laissé des traces dans nos mémoires et aussi dans notre environnement. Ce sont justement ces cicatrices du passé qui intéressent l’artiste.

Alexander Ketele, sculpteur belge né en 1954, observe les interactions entre la matière, l’espace et la forme. Il trouve dans la nature un nombre illimité de formes et de rythmes divers grâce auxquels il peut enrichir son expérience de la connaissance des formes et nourrir son inspiration.
C’est ainsi qu’il transforme les plaies béantes que le temps a laissé dans la nature en une nouvelle dynamique. La nature devient pour lui un témoin silencieux du passé par les cratères de bombes ou les tranchées qui ont modi é le paysage en 1917. Les principes abstraits de la sculpture permettent à l’artiste d’exprimer ses idées et de donner une vitalité spirituelle qui est émouvante.

Très bon dessinateur, Alexander Ketele s’exprime d’abord au crayon, au pinceau. Il cherche la relation entre le mouvement, l’espace et puis la matière. Il dessine l’histoire, observe les formes naturelles, extrait les idées initiales avant de passer à la sculpture. Il fait ensuite dialoguer les matériaux, cherche l’harmonie et l’équilibre des formes.

Le sculpteur analyse la force de cette empreinte du passé, trouve le mouvement. Alexander Ketele réalise une composition avec des formes en tension dans une relation spatiale et il traduit cette dynamique dans sa sculpture avec un message d’espoir pour l’avenir.

Le verre a intrigué l’artiste par sa transparence et son pouvoir d’absorption et de ré exion. Il vient saisir toutes les nuances de l’empreinte de la terre dans le paysage et de l’histoire qui se dessine naturellement. Le mouvement généreux et ondulé donne l’envol vers le futur et la vitalité à la sculpture. Il est soutenu par la force et la rectitude du métal – brut, résistant, comme les lignes noircies dans les dessins. Ensemble, verre et métal donnent une nouvelle force et la sculpture entre en dialogue avec son environnement. Le sculpteur utilise le rapport entre les masses, le pouvoir de la lumière naturelle pour créer des formes éphémères dans un jeu d’ombres et de lumière inépuisé, donnant ainsi une dimension spatiale et temporelle renouvelée à l’œuvre.

Mémoire du paysage, mémoire de l’homme est une œuvre dont la forme est porteuse de mémoire, le verre permet de ger l’histoire et le métal vient souligner l’ensemble. Chaque matériau a ses qualités propres. La composition de pièces di érentes travaillant ensemble existe pleinement dans une réalité spatiale. Le format de la sculpture vient donner un sens émotionnel, lié à la vision de l’œuvre.

 

Antonin Mongin, lauréat du Prix de La Jeune Création Métiers d’Art

Découvrez l’univers surprenant d’Antonin MONGIN, Ennoblisseur textile cheveux

Lauréat 2017 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art

Découvrez la vidéo réalisée par Mai Hua : https://www.youtube.com/watch?v=3wj0_syI9XE

Dénicheur de talents, le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art accompagne chaque année une nouvelle génération de créateurs.

Etudiant chercheur spécialisé en Soft Matters à l’EnsADLab – L’école Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (ENSAD) Paris, Antonin Mongin se démarque grâce à un projet peu commun. Avec Relic’Hair, il a voulu faire renaître un artisanat disparu à la fin du XIXe siècle. Il consistait, en tant que particulier, à apporter à des « artistes en cheveux », ainsi nommés à cette époque, des mèches de cheveux d’une personne aimée, morte ou vivante, afin qu’ils puissent créer au moyen de ces fibres, des objets reliques sous forme de tableaux appelés camaïeux, ou des accessoires à porter sur soi ou à offrir.

Antonin a alors mis en place plusieurs protocoles créatifs d’ennoblissement du cheveu, en vue de l’associer à des matériaux et des savoir-faire techniques textiles contemporains pour créer une collection de pièces hybrides uniques.

Les formes et les principes restent simples. Une technique textile est mise en place pour la réalisation de chaque pièce. La sérigraphie textile à partir d’une poudre de cheveux, le tissage ou le tricotage donnent alors une seconde vie à cette matière.

Ce travail autour du médium textile, il le développe aussi graphiquement en puisant dans le répertoire de motifs classiques textiles comme le pois, le damier, ou encore le pied-de-poule pour créer un rappel visuel avec cette envie de considérer le cheveu comme protagoniste textile à part entière, au même titre que d’autre matières d’origine animale ou végétale.

Il va également plus loin dans le lien entre le monde de la coiffure et du textile, en mélangeant le cheveu à des matières synthétiques comme le nylon ou le polyester, couramment utilisées pour mimer le cheveu en perruques. Il tient à préserver le chromatisme originel de chacun des dons capillaires qui lui ont été donnés à travailler.

Pour l’édition 2017, 3 lauréats aux univers aussi surprenants qu’élégants ont été distingués :

– Marie Masson, artiste en bijoux contemporains

– Maxime Leroy, plumassier

– Antonin Mongin, ennoblisseur textile cheveux

Découvrez leurs pièces du Lundi 24 avril au Samedi 5 Août 2017 lors d’une exposition-vente chez EMPREINTES, le concept store des métiers d’art.

Retrouvez-les également sur des salons prestigieux, adaptés à leur marché de prédilection :

• Marie Masson et Maxime Leroy exposeront leurs pièces sur le salon Révélations, du 3 au 8 mai 2017 (aux côtés des lauréats 2016 : Camille Bellot & Paul Bouteiller, Yiyan Zhou et Marine Domniczak)

• Antonin Mongin aura un stand sur MAISON&OBJET*, du 8 au 12 septembre 2017

* MAISON&OBJET est un salon organisé par SAFI, filiale d’Ateliers d’Art de France et de Reed Expositions France.

Marie Masson, lauréate du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art

Découvrez l’univers poétique de Marie Masson, Créatrice de bijoux contemporains

Lauréate 2017 du Prix de la Jeune Création Métiers d’Art

Dénicheur de talents, le Prix de la Jeune Création Métiers d’Art accompagne chaque année une nouvelle génération de créateurs.

Découvrez la vidéo réalisée par Mai Hua : https://www.youtube.com/watch?v=uIPg9bt_kSo

Après 5 années d’études à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Limoges, sous la direction de l’artiste-orfèvre, Monika Brugger, Marie Masson intègre en 2010 le département Ceramics, Jewellery and Furniture de la Central St Martin’s School à Londres, sous la direction de l’artiste-orfèvre, Caroline Broadhead. Actuellement établie en tant qu’artiste indépendante, elle participe à divers évènements et expositions en France et à l’étranger.

La jeune créatrice imagine des objets corporels qui réinventent les formes et les codes des accessoires de la parure féminine et masculine, de manière insolite et élégante. Ses créations se situent entre le bijou d’artiste, les arts décoratifs, la sculpture et la mode. Le corps paré, sculpté, performé, sont les trois axes qui constituent l’ensemble de son travail. En proposant des postures et gestuelles inattendues, ces bijoux invitent à avoir une nouvelle perception de son propre corps, de celui des autres et de l’espace.

Cuir, plumes, cheveux, métal, broderies…Marie Masson se consacre particulièrement au monde animal et à l’humain, notamment avec ses cravates en crin de cheval, ses broches emplumées ou ses objets de toilettes rehaussés de cheveux. Elle développe également tout un pan de sa démarche autour des décorations de l’armée, dont font partie les hommes de sa famille. Elle détourne ainsi avec poésie et délicatesse les médailles d’honneur et autres distinctions de la Grande Muette.

Pour l’édition 2017, 3 lauréats aux univers aussi surprenants qu’élégants ont été distingués :

– Marie Masson, artiste en bijoux contemporains

– Maxime Leroy, plumassier

– Antonin Mongin, ennoblisseur textile cheveux

Découvrez leurs pièces du Lundi 24 avril au Samedi 5 Août 2017 lors d’une exposition-vente chez EMPREINTES, le concept store des métiers d’art.

Retrouvez-les également sur des salons prestigieux, adaptés à leur marché de prédilection :

• Marie Masson et Maxime Leroy exposeront leurs pièces sur le salon Révélations, du 3 au 8 mai 2017 (aux côtés des lauréats 2016 : Camille Bellot & Paul Bouteiller, Yiyan Zhou et Marine Domniczak)

• Antonin Mongin aura un stand sur MAISON&OBJET*, du 8 au 12 septembre 2017

* MAISON&OBJET est un salon organisé par SAFI, filiale d’Ateliers d’Art de France et de Reed Expositions France.