Focus sur l’artiste mis en lumière dans la prochaine exposition du Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq à L’Isle-Adam.
Yang Ermin est né en 1971 à Quyang dans la province chinoise du Hebei qui enclave Pékin. Son environnement familial ouvert aux arts, à la poésie et aux sciences attise très tôt son intérêt pour ces disciplines et en particulier pour la peinture. À 16 ans, il effectue son service militaire dans la grande ville de Kunming, située au sud-ouest de la Chine, où il est chargé d’exécuter des œuvres de propagande pour l’armée ; ce qui, selon l’artiste, lui a permis de parfaire sa technique.
En tant qu’artiste lettré et érudit, Yang Ermin étudie la peinture et le patrimoine chinois et il est sensibilisé à la peinture occidentale, en particulier aux œuvres de Monet, Cézanne, Gauguin, Van Gogh et aux travaux des Nabis notamment. Parallèlement à son apprentissage solide de la peinture, il apprend la gravure, la calligraphie et la sculpture. Diplômé de l’Académie des arts de Nankin, il effectue parallèlement des études d’esthétique au Japon (doctorat en esthétique et littérature). Il adhère au mouvement d’avant-garde chinois New Wave* dans les années 1980.
Yang Ermin s’impose ensuite comme l’un des acteurs majeur du renouveau de la peinture au lavis intense et polychrome. C’est en y intégrant la couleur qu’il parvient à moderniser la technique.
La Fête des cerisiers, 2019, Lavis à l’encre sur papier Xuan H. 83 × L. 95 cm, Collection particulière © Yang Ermin
Chercheur à l’Académie nationale chinoise des arts, président de l’Université des arts de Nankin, directeur de l’Institut chinois innovant de peinture à l’encre et au lavis, consultant de l’Association de recherche en peinture chinoise de la région de Hebei, professeur honoraire à l’Université de Hebei, il est également chercheur en chef à l’Institut des beaux-arts de Tokyo.
Depuis deux décennies, il multiplie les expositions personnelles et collectives en Asie et en Europe. Il vit et travaille entre la Chine et le Japon.
*Le mouvement New Wave apparaît en 1985, comme une sorte de réponse à la révolution culturelle chinoise des années 1960-1970, lorsque la Chine était coupée du reste du monde et dans l’obligation de renoncer à sa culture. La recherche d’un nouveau langage artistique et d’un nouveau dialogue a incité les artistes se revendiquant de ce mouvement à poursuivre de multiples pistes de recherche.
« Yang Ermin, la réapparition de la couleur » au Musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq de L’Isle-Adam, sera la quatrième exposition consacrée à l’artiste en France après l’exposition du Centre culturel de Lodève en 2014, celle de la Mairie du XIIe arrondissement de Paris en 2016 et celle du musée Marcel Sahut de Volvic en 2019.
Les dates de l’exposition « Yang Ermin, la réapparition de la couleur » sont repoussées en raison du Covid-19, nous vous communiquerons les nouvelles dates prochainement.
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